Il fut un temps où la France était une nation majeure de l’automobile, où aventure automobile ne rimait pas avec Dakar, et où de grands entrepreneurs imaginaient les projets les plus fous. C’est le cas d’André Citroën et de ses croisières.
Après la Croisière Noire, traversée de l’Afrique en 1924-1925, au tour de la Croisière Jaune (1931-1932), épique traversée de l’Asie, le long de la Route de la Soie, de Beyrouth à Pékin.
Comme la Croisière Noire, la Croisière Jaune s’effectue sous la direction de Georges-Marie Haardt, directeur général de Citroën, d’origine belge.
Haardt à la ville.
Haardt en campagne.
Aventure épique, digne des meilleurs albums de Tintin ou des films exotiques hollywoodiens de l’époque. Chaleurs torrides dans le désert iranien, tempêtes glaciales dans le désert de Gobi, traversée périlleuse de l’Himalaya, otages d’un seigneur de guerre chinois en pleine guerre du Sin-Kiang.
Partie de Beyrouth le 14 avril 1931, l’expédition arrivera finalement à son terme, Pékin, le 12 février 1932. Elle se poursuit jusqu’en Indochine, mais se termine tragiquement pour Georges-Marie Haardt, qui meurt d’une pneumonie le 16 mars 1932 à Hong-Kong.
On lira avec profit La Croisière Jaune, écrit par Ariane Audouin-Dubreuil, la fille de l’adjoint de Haardt lors de cette expédition.